Conviction et responsabilité dans l’affaire Monnard


Il n’est pas malhonnête mais incompétent, inactif ou vivant dans « l’abstraction de la réalité ». C’est en ces termes que le président du parti libéral-radical de La Chaux-de-Fonds, Christophe Ummel, décrit Pierre-André Monnard le samedi 21 février à la Radio romande. Notre conviction est aussi que notre ministre des finances arrivé à son poste par les effets pervers du vote à la proportionnelle (troisième de liste en 2008 et réélu en 2012) a vécu l’année 2014 dans l’abstraction de la réalité. Comme d’ailleurs ses collègues et nous-mêmes les élus, paralysés par une contagieuse inaction collective.

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Photographie de Jean-Claude Péclet, le 7 février 2015

 

 

Tous les élus de tous les partis, moi y compris, portons une part de responsabilité dans l’aveuglement plus ou moins fort en face de la débâcle financière qui touche notre ville. Personne ne peut se targuer d’avoir eu sous les yeux des chiffres précis qui l’auraient alarmé avant le vote du budget 2015 le 11 décembre 2014. Ces chiffres existaient pourtant ! Pourquoi nous les avoir cachés ? Pourquoi ne pas les avoir exigés ? Pourquoi avoir voté, à gauche, un budget rationnellement discutable le 11 décembre ? Dans une salle où se trouvaient à moins de dix mètres de nous, les passagers, le chef du dicastère des finances, le pilote, et son chef de service, l’aiguilleur du ciel !

Il n’est pas plus facile de siéger dans un parti majoritaire que dans l’opposition. Nous côtoyons nos camarades de parti ou de tendance politique proche, nos élus au Conseil communal; nous connaissons des chefs de service que nous ne voulons pas froisser. Sur cet échiquier de chiens de faïence, exprimer rationnellement et posément des doutes, des craintes, des critiques, se heurte à des murs d’indifférence et de condescendance. Nous sommes sous la pression de la défiance, de la trahison et de la déloyauté.

Nous prêchons trop souvent dans le désert des certitudes, devant les mirages de l’avenir radieux et les forteresses de chaque dicastère, enfermé dans ses remparts, barricadé même depuis l’arrivée de Jean-Charles Legrix. Notre Conseil communal n’a qu’une unité de façade. Chacun défend son pré carré et n’a que peu en tête la solidarité collégiale, en dehors des « affaires ». Cruel manque de vision stratégique commune à moyen ou long terme !

Par conséquent il faudrait plus souvent taper du poing sur la table, faire des esclandres, prendre des positions solitaires, fomenter des coups de force pour faire changer le cours des fleuves gelés. Nous ne pouvons pas passer notre vie politique sur un ring de boxe ! Déjà qu’on nous a trouvé odieux le jour où nous avons empêché qu’on tire un trait définitif sur les trolleybus, le 26 juin 2014.Et quand ça fond comme en cette fin d’hiver, c’est la débâcle qui nous emporte. Nous nous abandonnons à nous-mêmes ! Nous avons beau jeu alors de gémir que le canton nous abandonne et de faire les titres du Temps ou de susciter la compassion hebdomadaire de Jean-Claude Péclet dans le Matin Dimanche. Merci à eux qui font honneur au journalisme impartial ! Bien sûr, ces beaux articles mettent du baume dans un cœur qui n’a rien à larmoyer : nous devons analyser ce qui nous arrive.

***

Un retour le plus objectif possible sur des faits et des chiffres s’impose donc pour les propos qui suivent et qui ne plairont pas. Tant pis ! Les coupables, c’est aussi nous-mêmes, la gauche complaisante, le centre mou et la droite hargneuse effarouchée. L’UDC a beau proclamer qu’elle avait tout compris; dans cette tragédie, jamais son conseiller communal n’a fait les belles enquêtes dont il avait pourtant le secret dans son dicastère précédent, jamais son groupe du Conseil général n’a demandé un entretien avec le chef du service financier. Ils ont été comme nous devant le comportement de leur conseiller communal depuis 2010. Nous croyions tout savoir mais n’avions presque pas agi.

L’événement, en soi mineur mais majeur pour comprendre le décalage de M. Monnard par rapport à la réalité, est son rapport surréaliste sur les 500’000 Fr. de subventions aux Journées de la Métropole horlogère. Mon petit coup d’éclat – voter contre ce dispendieux investissement – fut solitaire, non suivi par le POP, le PLR et le PS. Ce n’était qu’une broutille colérique dans le feu de paille qui couvait.

La liste est longue des autres silences et des autres acceptations de rapports ou de situations de fait en 2014. Tous et toutes acceptées au vote par moi, et qui devaient être mis en place en 2015 selon le budget voté le 11 décembre, un budget qu’on soumettra à une drastique refonte en mai 2015.

 ***

Montrons comment l’année 2014, en vue du budget 2015, a été gérée, selon trois axes d’approche que nous choisissons pour notre examen critique. Les lecteurs, qui peuvent consulter en ligne le budget 2015, comprendront peut-être un petit peu mieux pourquoi notre Titanic était mal gouverné.

 

A ) L’accroissement pour 2015 du personnel de certains services nouvellement créés à la discrétion des décisions du Conseil communal depuis 2012, mettant souvent les élus devant les faits accomplis

Il faut savoir qu’en 2009 les services – appelons-les les « services de relations publiques » – qui s’occupaient d’organisation institutionnelle, de communication, de lien avec les acteurs économiques et culturels, de promotion économique et culturelle occupaient 8,5 postes. Depuis 2009 et surtout en 2014 ont été créés de nouveaux postes et services : les services des relations extérieures, de la communication. En vrac, et sans porter de jugement négatif sur les fonctionnaires, aux compétences avérées, de ces services, nous avons :

– la chancellerie qui ne s’occupe plus de communication,

– le service économique dirigé depuis le 1er novembre 2014 par l’ancien chargé de promotion,

– les affaires culturelles avec son délégué,

– le services des relations extérieures, placé sous la responsabilité de l’ancien responsable du patrimoine,

– le service de la communication avec un chef de service, une web master, une photographe (précédemment au service d’urbanisme), un chargé de promotion et un délégué aux enquêtes participatives des citoyens (précédemment au service de la jeunesse)

 

L’examen détaillé ci-dessous montre en outre le net accroissement du personnel communal depuis 2009, mais pas dans tous les services ! Les chiffres du tableau concernent le nombre d’EPT, emplois à plein temps. Nous n’avons choisi que quelques services car le travail de recherche des données est fastidieux !

 

003Tableau réalisé par Daniel Musy

Des postes sont peu compressibles, comme dans l’école obligatoire, l’accueil pré et parascolaire (regroupé dans le service de la jeunesse) et l’aide sociale. Si l’on ne compte pas l’école obligatoire et si l’on enlève les 56 postes supplémentaires de l’accueil scolaire nécessités par la loi et les 14 postes de l’aide sociale, on relève une augmentation de 30 postes en 6 ans, soit une augmentation d’un peu plus de 3 millions de charges de personnel en 6 ans. Le développement de la visibilité de la ville, notamment depuis son inscription à l’Unesco est à ce prix : ce sont des choix politiques que nous avons soutenus mais il nous paraît impossible d’aller plus loin encore.

 

B) L’augmentation importante des charges « biens, services et marchandises » de beaucoup de services qui ont eu souvent voie très libre pour leur désir de développement en 2015

Le tableau ci-dessous parle de lui-même : en deux ans (des comptes 2013 au budget 2015), les achats de biens, services et marchandises augmentent de plus de 10 % ! La refonte du budget 2015 devra retrouver des chiffres autour de 45 mio.

Numériser

 Tableau officiel de la Ville dans son rapport sur le budget 2015

 

 

Entrons dans le détail de certains services : un rigoureux conseiller communal responsable des finances se serait étonné de voir augmenter les postes de communication et d’actions de promotion de certains services, montants adoubés d’ailleurs par les chefs des dicastères concernés. Il aurait dû, comme savait le faire Laurent Kurth de 2004 à 2008, passer à la moulinette certains désirs.

Ainsi, le Musée des beaux-arts demande 60’000 Fr. de publicité pour sa visibilité pendant ses neuf mois de fermeture ! C’est une institution muséale qui coûte maintenant presque autant que le Musée international d’horlogerie (1,66 mio Fr. vs 1,73 mio Fr.).

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Remarque extraite du rapport sur le budget 2015

 

 

Le Service général des musées reçoit 35’000 Fr., en plus de chaque musée, pour la publicité, 0 Fr. avant.

Le nouveau service de la communication reçoit 75’000 Fr pour des actions alors que le poste précédemment inscrit pour 2014 dans la rubrique « Chancellerie » recevait 45’000 Fr..

Après une analyse détaillée, nous pouvons affirmer qu’on aurait dépensé en 2015 près de 300’000 francs de frais divers de communication et de promotion (publicité et promotion des musées et de la Ville). Ajoutons que la promotion de la santé coûte 190’000 francs (recherche de médecins,  « Ville Santé », actions de préventions dans les écoles). La refonte du budget devrait rendre les désirs et les projets de ces services plus modestes, et pas seulement par des coupes linéaires de 10 %.

 

C) Le vote en 2014 de plusieurs crédits d’investissement insuffisamment rigoureux dans leur présentation et leurs effets à long terme

Le journal local a récemment consacré une pleine page à certains de ces crédits sans voir que l’important n’est pas ce qu’on investit mais ce qu’on dépense dans le budget de fonctionnement des services concernés, sous la forme d’amortissement des investissements et de personnel supplémentaire pour faire fonctionner ces services agrandis.

Pour exemple, si on décide de créer le zoo-musée (ce que je souhaite toujours si un plan financier précis nous est présenté), on devra amortir pendant, disons 20 ans, un investissement de 17 mio Fr., soit environ 850’000 Fr. par an sans les intérêts, auxquels s’ajouteront des dépenses nouvelles générées par l’engagement de plusieurs employés, quatre au minimum dans ce cas selon nous, soit environ 250’000 Fr.. Résultat : ce nouveau musée coûtera 1,1 million de plus qu’il ne coûte annuellement maintenant (800’000 Fr.), coût supplémentaire compensé par des recettes de billets d’entrée, disons 20’000 entrées à 10 Fr.. Bref, investir, ce n’est pas sortir l’argent de son porte-monnaie d’un coup. Les coûts supplémentaires sont répercutés sur les sommes budgetées annuellement pour le fonctionnement du service.

Justement, deux crédits d’études et de pré-réalisation de 5,1 millions ont été donc votés, à l’unanimité, pour le zoo/musée et le centre aquatique sans que l’on s’interroge sur la faisabilité simultanée de ces projets d’investissement extrêmement importants, chiffrés à 17 et 48 millions. Jamais le Conseil communal n’a présenté aux conseillers généraux une « planification roulante des investissements » (indiquant le coût de l’amortissement des investissements sur les vingt prochaines années) malgré des demandes répétées du PS notamment.

De même, le crédit de rénovation technique de 4 millions pour le Musée des beaux-arts a été voté dans une indéniable précipitation, sans même que le Conseil communal explique dans son rapport précisément pourquoi la rénovation de 1992 était devenue obsolète.

Mentionnons aussi les 5 millions votés pour une passerelle au-dessus des voies CFF sans qu’on se donne peut-être tous les moyens d’exiger des CFF une liaison avec les quais comme à Allaman par exemple. Enfin, l’appartement Art nouveau de l’immeuble Doubs 32 a été acheté 500’000 Fr pour ce qu’on pourrait qualifier d’opération de prestige (dans le bon sens du terme), mais dont on n’a pas assez mesuré les coûts de fonctionnement, avec de surcroît une manière cavalière d’exiger le départ du couple qui allait y emménager. Sans oublier, bien sûr, les 500’000 Fr. de subvention disproportionnée votés pour les JMH.

Conclusion : si le législatif avait connu la situation financière de la ville, il est très probable qu’aucun de ces investissements n’aurait été voté tel quel. De là à penser qu’inconsciemment dans la tête des ministres communaux concernés il fallait les faire passer à tout prix, il n’y a qu’un pas que nous ne permettrons pas de franchir …

***

Les effets de cette affaire Monnard seront ravageurs : d’abord, des effets humains sur les administrés qui verront immanquablement diminuer certaines prestations; on peut le craindre pour l’accueil préscolaire et parascolaire, pour les subventions sac poubelles, pour des camps de ski ou d’été. Effets sur certains employés communaux engagés temporairement qui se sont vu brutalement signifier leur licenciement pour août 2015. Comment finir de mettre en caisse les milliers d’objets du Musée d’histoire naturelle qui doit déménager de la Poste si les employés au contrat à durée déterminée s’en vont dans quelques mois ?

Effets politiques sur les citoyens de la ville, galvanisés par les propos du Conseil communal en vue de la manifestation pour l’hôpital et maintenant profondément déçus, même en rupture de confiance avec leur autorité exécutive qui les avait trouvés « formidables » le 9 février à la Salle de Musique…

Effets psychologiques désastreux sur l’image de la « Métropole horlogère » dans le canton de Neuchâtel et dans la Suisse tout entière.

Effets financiers qui mettent en péril de beaux investissements prévus par le Conseil communal pour les années 2020 comme le zoo-musée et le centre aquatique. Qui obligeront des institutions culturelles comme le TPR, l’ABC, la Société de Musique et le Club 44 à réduire leur voilure malgré un excellent travail ces dernières années. Qui nous forceront à nous serrer la ceinture jusqu’à des crampes d’estomac.

***

Après l’affaire Legrix en 2013 et 2014, l’affaire Monnard en 2015. L’un a résisté, l’autre va céder, mais ils auront entraîné par leur comportement leurs collègues, les élus, le personnel communal et, surtout, les citoyens dans une crise de confiance unique dans les annales de notre cité.

Notre conviction est que sommes tous « embarqués ». Notre responsabilité est de le dire sans fard. Retrouver de la hauteur commence par voir comment on est tombé !

14 commentaires

  1. Courageuse et pertinente analyse, remarquablement écrite – ce qui ne gâte rien -, mâtinée d’autocritique, ce qui est la marque d’une honnêteté intellectuelle qui se fait malheureusement trop rare. Elle est aussi une base pour aller plus loin grâce aux nombreuses questions qu’elle laisse ouvertes. Le rôle de certaines coteries, notamment, à peine suggéré, est à creuser.
    Le thème de l’aveuglement mériterait à être élargi sur le dossier hospitalier. A ce propos, l’hommage effleuré au Laurent Kurth conseiller communal apte à modérer les appétits (naturels) de certains (toute hausse est toujours pour la bonne cause) mériterait à être étendu au Laurent Kurth conseiller d’Etat qui, contre le vent naturel (une bonne cause encore), prône l’analyse et la non précipitation dans une voie sans issue. L’analyse des dégâts collectifs des deux affaires successives (Legrix et Monnard) est également remarquable. Ce serait s’aveugler en effet que d’imaginer que le citoyen pourrait encore se reconnaitre en 2016 dans les tenants actuels de l’autorité communale, désavouée judiciairement dans l’affaire Legrix et désormais décrédibilisée dans le domaine le plus sensible, celui des coûts qu’impose à tous une gestion relâchée de la chose publique, en une sorte de pensée magique qui imagine pouvoir faire abstraction de la réalité de cette ville.
    L’exigence d’une planification roulante des investissements est essentielle. Il manque à cette ville une vision cohérente pour les 20-30 ans à venir, vision qui s’appuie sur une analyse de sa réalité actuelle et du rôle qu’elle entend tenir. Mais aucune vision cohérente n’émergera d’un « sentiment national » qui prend la place de l’analyse de la réalité objective d’une région, qu’on le veuille ou non, excentrée, productrice de richesses qui lui échappent à cause de la pendularité généralisée (frontalière ou helvétique) des emplois et privée d’une liaison ferroviaire digne de ce nom depuis le catastrophique refus du Transrun (en partie dû, eh oui, à ces 200 Chaux-de-Fonniers qui ne sont pas allés voter oui!).
    Prendre la mesure du gouffre qui sépare les rêves de grandeurs des chemins réellement praticables, c’est la tâche première. Etablir un plan de longue haleine, financièrement réaliste et supportable, déterminer les priorités et laisser tomber le reste, engranger les fonds nécessaires à ce plan à long terme, voilà des pistes.
    L’état d’esprit collectif doit également évoluer en parallèle. La vision d’une ville assiégée et victime d’un complot du Bas est un poison mortel pour une réflexion sereine et la nécessaire constitution d’alliances avec les forces de progrès de tout le canton. Cesser de gaspiller l’énergie dans de vains sursauts de colère pour mettre la main à la pâte, écouter les autres, comprendre que s’ils nous voient comme une périphérie, une réserve d’Indiens ou une banlieue, c’est avant tout parce que certains d’entre nous ne cessent de renvoyer cette image à l’extérieur. Clamer « Nous ne voulons pas devenir la banlieue de Neuchâtel », c’est exactement la contre-publicité auto-flagellante qu’il faut éviter. D’autant que La Chaux-de-Fonds ne peut et ne pourra jamais être la banlieue de la capitale cantonale. C’est un non sens géographique et historique que de le prétendre. Le Val-de-Ruz est largement plus une banlieue (villages-dortoir) que le Haut, qui vit plutôt dans une sorte d’autarcie, ou d’autonomie, culturellement en tous cas.
    En résumé, La Chaux-de-Fonds doit cesser de péter plus haut que son cul, affirmer son identité culturelle et trouver des alliance dans et hors du canton. Elle doit trouver des projets gagnant-gagnant avec des partenaires de bonne foi et ne jamais dépenser le premier franc s’il n’a pas été gagné d’avance.

      1. Quelqu’un sait’il, pour une ville qui en cinquante ans connaît à peu près le même nombre d’habitants, de combien (en % de la masse salariale) les impôts et taxes diverses grêvent le budget des familles et de l’Etat pour payer les gadgets de notre modernité ? Avons nous vraiment besoin de tout cela au point d’en arriver à perdre nos vies à la gagner bien plus aliénés par cette fuite en avant que nos aînés ? Par exemple, pourquoi soudainement notre piscine communale qui fit la joie de nos parents ne nous suffit-elle plus alors que nous l’avons déjà adoublée d’un bassin à Numa-Droz et d’un autre aux Arêtes!
        La politique du toujours plus n’est pas gratuite et conduit à s’endetter et à reporter nos dettes sur le dos de nos enfants! Il faut décroître et prendre le temps de vivre! C’est un programme plus alléchant que s’obstiner à s’écraser contre un mur!!! Peut- on guérir de la schizophrénie collectiviste?😡

      2. Dans tous les cas, même si le centre aquatique avait été voté, je connais des citoyens qui auraient lancé un référendum. Mais ne fait se cacher que les installations actuelles arrivent à bout de course et qu’on pourrait se retrouver au début d’une été sans eau chauffée et non chrolable, donc avec l’obliger de fermer nos Mélèzes.

  2. Tout exercice d ‘ autocritique est louable.
    Pour autant qu’il ne vise pas à biaiser l’éclairage et à chercher à faire porter le chapeau à d’autres qu’à ses amis politiques.
    C’est malheureusement ce que fait le camarade Musy.
    Conseiller général immémorial il était mieux placé que n’importe lequel des conseiller communaux fraîchement élus pour s’enquérir des détails qu’il évoque maintenant.
    Il était même sûrement en situation de voir venir compte tenu de son expérience, de son implication dans le parti majoritaire et de ses relations.
    Refiler la patate chaude à l’ exécutif est une attitude assez lâche, et certainement aux antipodes du sens des responsabilités qui conviennent à un élu
    Quant au coup de brosse à l’Impartial je constate que M . Bisaeth (Leo pour les intimes)renvoie un ascenseur plutôt complaisant.
    S’agissant enfin des dépenses et investissements inutiles et somptuaires de ces dernières années le rôle et la responsabilité du parti de M.Musy sont ucolossaux.
    Voyez seulement la place de la gare.
    Dites qui l’a décidée, combien elle a coûté,
    Que coûteront encore les places de parc nécessaires pour qu’elle n’ait pas été réalisée pour rien.
    Enfin il y a dans la commune des députés socialistes qui ont accès aux comptes de l’Etat.
    Sont – ils aussi responsables aux yeux de M.Musy?

    1. Merci du commentaire Monsieur Rumo. Qui n’a pas sa part de responsabilité dans ce naufrage ? Je prends la mienne en ayant voté le 11 décembre un budget qui prenait l’eau ! Je vous rappelle que je ne siège que depuis 2004 alors que beaucoup d’autres collègues (Mmes Morel, Babey, MM. Borel, Favre, Hainard) sont plus « immémoriaux ».

  3. Pour le commentaire sur la piscine, il faut un peu de recul, il me semble que c’est du catastrophisme ou du pessimisme que de dire qu’il faudra peut-être fermer cette dernière car en fin de course.

    Cela a un prix, mais des installations techniques avec ou sans chlore en fin de course, cela se répare ou cela se remplace, il faut mettre de côté la politique du tout ou rien.

    Des anciennes piscines rénovées cela existe, c’est plein de charme, et si les aménagements paysagers sont également entretenus et mis à niveau, c’est encore plus beau.

    Après, pour nos enfants et pour les programmes scolaires, pourquoi ne pas revoir ces programmes pour les adapter aux saisons. De la natation en été. Du ski, du patin ou de la luge en hiver. Fermer une piscine de plein air en hiver c’est aussi des économies et c’est moins gourmand en énergie qu’une piscine couverte chauffée à l’année.

    La Ville pourrait oser de la modestie dans ses projets et investissements, en entretenant et en recupérant toutes les richesses de ce qui existe.

    Et lorsque la bonne fortune sera de retour, les bonnes habitudes seront prises. Alors à ce moment, à voir avec recul les projets utiles envisageables.

  4. Pour le zoo-musée.

    Sous couvert d’urgence, car fin de bail dans les locaux existants, un mandat d’étude de gré a gré, en prenant de haut la loi sur les marchés publics.

    Pour éviter d’être soumis à cette loi (qui n’est pas une option) le budget soumis au conseil général a été coupé en tranches ne dépassant pas le seuil de fr. 150´000.-, c’est peu glorieux comme stratagème.

    Pour le parc, plutôt que de maintenir l’esprit du très beau projet initial de Charles Mattern, les services et autorités de la ville, avec de bonnes intentions, mais peu de goût, du moins au mien, ont réalisé au fil du temps des constructions et aménagements, qui ont apporté plus de chaos et de confusion qu’autre chose, quelques exemples :

    Des chemins qui aboutissent sur des portes fermées à l’année, rompant ainsi la perméabilité avec les rues voisines (sans doute pour s’éviter le travail d’avoir à gérer l’ouverture et le fermeture de ces dernières).

    Une entrée nord ou il faut traverser une zone de parking et longer des toilettes pour accéder au site, l’entrée sur la rue des Électrices est condamnée.

    Une volière qui subit les affres de bricoleurs redoutables.

    D’affreux habillages en plastique autour des arbres pour empêcher les lynx d’y grimper.

    Un parc aux ours qui ressemble à un champs d’execices pour la protection civil ou l’armée.

    Un abri construit trop près de la route, qu’il faut ensuite isoler des phares des voitures ou de je ne sais pas quoi.

    L’épisode des cordes vocales coupées aux loups, mais cela je passe c’est trop triste …

    La liste est encore longue, mais heureusement ce parc reste malgré tout un endroit très agréable.

    L’on peut cependant se demander, si un projet ne serait pas plutôt de remettre un peu d’ordre à ce chaos, de supprimer ce qui s’est additionné avec les années, moins d’animaux, plus de place, se limiter si possible aux animaux domestiques.

    Pour le musée :

    Des animaux empaillés, cela fait un peu souvenirs de chasse, mais il est vrai qu’à l’époque cela avait un rôle didactique de découverte de la faune. Mais maintenant cela fait longtemps déjà que nous pouvons découvrir la faune par des films documentaires scientifiques de qualité.

    C’est un peu iconoclaste comme question, mais est-il vraiment nécessaire de s’encombrer de cette collection de cadavres d’animaux empaillés ?

    Si de la place est gagnées pourquoi ne pas en faire profiter les animaux vivants ?

    Le futur musée est-il un élément de plus dans un parc déjà surchargé, ou est-il un élément qui s’intègre bien dans un vision globale d’amélioration. C’est peut-être l’intention, mais les documents à disposition à ce jour ne le démontre pas.

    Pourquoi pas un nouveau musée, si le besoin est vraiment avéré, mais en intégrant une réflexion sur la globalité du parc et de son avenir, en n’excluant pas des solutions qui viserait à élaguer et simplifier ce qui existe … (cela sera aussi moins de frais d’entretien).

    1. Merci M. Horni de vos contributions. Il n’est pas question de fermer la piscine des Mélèzes dont la rénovation de la chaufferie des bassins et des vestiaires sera incontournable ‘

  5. Le texte « conviction et responsabilité … » est fort pertinent dans les différents points relevés et il est à espérer qu’il soit utile à une prise de conscience ou à une introspection similaire pour les politiciens professionnels et miliciens (merci pour l’engagement citoyen de ces derniers) de la ville.

    Une phrase bien inquiétante relevée :

     » … des chefs de service que nous ne voulons pas froisser … « .

    Si des projets et investissements passent en partie en fonction de ce critère de susceptibilité, c’est effectivement un point qui doit être corrigé

  6. Ne plus recevoir les PV des réunions du conseil général pendant longtemps, ne plus recevoir les indicateurs financiers sans s’en inquiéter plus que d’une guigne est indigne d’élus, tout parti confondu. Faut-il un whistle-blower tel Daniel Musy pour enfin atterrir dans cette commune bientôt bananière ? Les prochaines élections communales doivent en tenir compte et c’est ce que je ferai avec un discernement soucilleux

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