« O le belle cene sorrentine da Ida… ». Ce pourrait être une chanson napolitaine mais ce sont, pas moins poétiques, les beaux repas du soir sorrentins que nous cuisine depuis si longtemps notre chère Ida, à l’agritourisme du Giardino di Vigliano.
En décrire un par le menu nous plonge dans l’essence de la cuisine italienne campagnarde du Sud, si saine qu’on en a tiré le concept de la diète méditerranéenne. L’utilisation parcimonieuse de l’huile d’olive, les légumes et fruits frais, les saveurs simples et authentiques, sont le credo de ces messes sans cesses renouvelées à la gloire du naturel.
D’abord, des assiettes d' »antipasti ». Ce soir-là, une « bruschetta » (du pain au fenouil sauvage grillé et recouvert de petites tomates à peine huilées avec de l’origan), quelques tranches de courge grillées au basilic et un peu de jambon cru maison que la famille confectionne chaque année avec la viande d’un cochon qui vit au fond du jardin. L’autre assiette propose des fleurs de courgettes frites, classique croquant.
Le « primo piatto », les pâtes ou le riz, consiste ce soir en d’épais spaghettis, des « bucatini » aux tomates cerises fondantes et aux piments verts et doux, grillés : italianissime dans les couleurs et la bonne proportion entre la « pasta » et sa garniture.
Comme très léger et goûteux « secondo piatto », quelques tranches de rôti de porc « alla genovese », c’est-à-dire mijoté avec des oignons et des carottes. En accompagnement, des tranches de tomates sorrentines (une variété locale d’un rouge pâle) au basilic, condimentées avec de l’huile d’olive citronnée.
La « frutta » finale accompagnée d’un limoncello : une variété de kaki dur et ce fruit automnal étrange au goût douceâtre et puissant de cuir frais exotique, la feijoa.
Mille tableaux 
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