Devant le manque d’actions concrètes des instances responsables pour mieux valoriser les sites Unesco de l’Arc jurassien, j’ai publié à mes frais un dépliant présentant huit sites dont le noyau se trouve chez nous, dans les Montagnes neuchâteloises.
Dans mon article sur les dix ans de l’inscription à l’Unesco de « La Chaux-de-Fonds/Le Locle, urbanisme horloger« , je plaidais » pour des liens beaucoup plus étroits (réseaux à mettre en place, informations et circuits touristiques, promotion) avec les sites Unesco proches de chez nous : les sites palafittiques de notre lac, la vieille ville de Berne, Arc-et-Senans et Salins, Besançon et le fort Vauban, Ronchamp avec Le Corbusier. Il faudra encore de l’énergie persévérante, dans nos deux villes, dans notre canton, dans le canton de Berne et dans la région Bourgogne-Franche-Comté. Nous avons là tant de trésors à faire rayonner. »
Une récente viste visite au Laténium m’a profondément attristé et m’a donné l’envie d’agir par moi-même, pour essayer de déplacer le poids de l’inaction.
Le Musée cantonal d’archéologie et son parc alentour est la porte d’entrée en Suisse des sites palafittiques inscrits à l’Unesco. Le 1er août, en pleine saison touristique, le panneau de présentation de l’inscription Unesco est en chantier et illisible. Dans l’espace d’accueil, aucune dépliant ou prospectus sur les autres sites suisses. Rien non plus sur La Chaux-de-Fonds /Le Locle. Le comble est dans l’exposition actuelle : La Chaux-de-Fonds n’existe que sous la dénomination de « Chaux-de-Fonds ».
À l’Espace de l’urbanisme horloger à La Chaux-de-Fonds, c’est tout différent heureusement. Les récentes brochures suisses présentant les 12 sites suisses sont à disposition en quatre langues.



Je propose donc ic un dépliant téléchargeable en PDF qui présente les huit sites. La Chaux-de-Fonds et Le Locle se trouvent au centre d’un périmètre de 125 km en voiture.
À noter que ce dépliant n’est pas diffusable à large échelle car le droit à certaines des images est réservé.
Téléchargez en cliquant ci-dessous :
Huit sites UNESCO franco-suisses autour de La Chaux-de-Fonds/Le Locle
Voici les textes de présentation des huit sites, sur la base des informations officielles recueillies sur le site de l’Unesco :
Suisse
La Chaux-de-Fonds/Le Locle, urbanisme horloger
Dès le début du XVIIIe siècle, la singularité des villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds apparaît puis se confond avec l’histoire de l’industrie horlogère. Toutes deux victimes d’incendies, elles se reconstruisent sur un consensus entre intérêts privés et publics, entre soucis hygiénistes (peut-être également sociaux) et efficacité de production (économie de l’horlogerie).
Neuchâtel, sites palafittiques
Les sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes inscrits à l’UNESCO résultent d’une action de préservation commune entre la Suisse, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Autriche et la Slovénie pour conserver et faire connaître ces gisements exceptionnels enfouis dans le sol ou immergés. Le Laténium à Neuchâtel / Hauterive constitue le centre suisse d’information.
Vieille ville de Berne
Fondée en 1191, la vieille ville de Berne est l’un des témoignages les plus remarquables de l’architecture urbaine du Moyen Âge en Europe. Construite dans une boucle de l’Aar, elle offre une cathédrale, six kilomètres d’arcades, des fontaines ornées de personnages de la Renaissance, des façades en grès bien conservées, une mosaïque unique de toits ainsi qu’un impressionnant panorama alpin.
Lavaux, vignoble en terrasses
Le site est un exemple exceptionnel de l’interaction pluriséculaire entre les hommes et leur environnement, développé pour optimiser les ressources locales afin de produire un vin très apprécié. Les étroites terrasses, soutenues par des murs en pierre, couvrent les pentes fortement inclinées entre les villages et le lac.
France
Besançon, fortification de Vauban
Chef-d’œuvre de l’ingénieur et architecte Vauban, remarquable exemple de l’architecture militaire du XVIIe siècle, la Citadelle de Besançon surplombe de plus de cent mètres la vieille ville enserrée dans un méandre du Doubs. Elle offre depuis ses remparts des panoramas spectaculaires.
Salins-les-Bains, la production du sel ignigène
Site d’exploitation du sel ignigène (évaporation de la saumure par le feu) parmi les plus anciens connus, les salines de Salins-les-Bains illustrent, sur près de 7 000 ans, l’histoire des techniques de fabrication du sel, l’«or blanc», à partir du captage de sources d’eau salée.
Arc-et-Senans, la production du sel ignigène
La saline royale d’Arc-et-Senans compte parmi les plus importantes salines d’Europe au XVIIIe siècle. Elle a été construite par l’architecte Claude-Nicolas Ledoux sous le règne du roi Louis XV pour transformer la saumure extraite aux salines de Salins-les-Bains et transférée jusqu’à Arc-et-Senans par un saumoduc de 21 km.
Le Corbusier à Ronchamp, une contribution au mouvement moderne
Véritable manifeste de l’architecture sacrée moderne, la chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp est un exemple d’œuvre reliant le passé et le présent. Avec des matières telles que le béton, la pierre, le bois, la fonte de fer, le bronze, l’émail et le verre, Le Corbusier a créé une œuvre étonnement légère et lumineuse.
J’ai l’espoir que cette action citoyenne fera légèrement bouger les menhirs du côté des autorités cantonales, et singulièrement du ministre de la culture Alain Ribaux. C’est à lui de donner les impulsions et d’être une cheville ouvrière pour de meilleurs liens entre les sites cantonaux, les sites suisses et les sites français.