S’il y avait un espace urbain typique de l’Andalousie, je choisirais peut-être les jardins Pedro Luis Alonso à Málaga au début du mois d’avril.
Cette belle place rectangulaire est arborisée par une centaine d’orangers sauvages, en fleurs au mois d’avril. Plus haut, l’Alcazaba de Málaga construite sur les vestiges d’une forteresse romaine par la Taifa des Hammudites vers le xie siècle. Cette forteresse protégeait la province de Grenade, convoitée par les chrétiens. En plus de son rôle défensif, l’Alcazaba fut la résidence du gouverneur de la ville à l’époque musulmane. À la suite de la prise de Malaga par les Rois catholiques en 1487, plusieurs rois y habiteront comme Philippe IV ou encore Charles III d’Espagne
L’Alcazaba de Malaga surplombe la ville et offre une vue sur la mer et sur l’actuel port.
Le matin de ce 5 avril, le soleil n’illumine pas encore la place entière. L’odeur des fleurs d’orangers, l’azahar, est entêtante et j’en ai longuement parlé en 2009 dans mon blog sévillan. Le forteresse, comme les arbres et la mer, nous rappellent la période glorieuse de cette région aux mains d’une civilisation si prompte aux plaisirs des sens.
Lumière, odeurs, colline et mer sont immuables et par-delà les siècles, perpétuent une certaine idée de la douceur méditerranéenne.
Ecrivons-le pour ceux qui ne connaissent pas Málaga, la négligeant pour Séville, Cordoue, Grenade ou Cadix.
Ou qui ne jurent que par Barcelone …
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