Hier au Conseil général, j’ai posé deux questions au Conseil communal : la première sur la manière lamentable dont les clients CFF sont traités dans notre région. La seconde sur la nécessaire future autonomie institutionnelle de la Bibliothèque des jeunes.
Voici le texte de la première question : « Trains supprimés sans bus de remplacement ou bloqués dans de petites gares, voyageurs devant marcher d’une gare à l’autre dans la nuit ou attendre une heure au froid le train suivant : la coupe est presque pleine avant l’hiver où on peut imaginer encore pire.
Les sinistres anecdotes et les témoignages presque inimaginables ne manquent pas ces derniers mois pour indiquer à quel point nombre de clients CFF de notre région sont laissés à eux-mêmes. Tant leur départ que leur retour n’est plus assuré et certains renoncent même à prendre le train quand un rendez-vous urgent ou un avion à prendre ne permettent pas de retards.
Cette situation intolérable doit nous faire réagir vigoureusement ainsi que notre Conseil communal auquel nous demandons s’il a déjà pris langue avec les responsables des CFF et le canton pour analyser la situation et l’améliorer.
Elle doit radicalement changer dans les plus brefs délais, les citoyens-clients sont en droit d’exiger de ne plus dorénavant être traités dans certains cas comme du vulgaire bétail. Et notre région de ne plus voir ainsi son image et son attractivité si vite se dégrader.
Théo Huguenin-Élie m’a répondu en commençant par évoquer humoristiquement la « crise d’octobre des CFF« . Effectivement, le Conseil communal a pris contact avec les CFF et une rencontre a lieu le 14 novembre avec M. Philippe Gauderon, directeur des infrastructures et le Conseiller d’Etat Yvan Perrin. L’objectif a été de garantir une offre de substitution en cas de réelles crises et une bonne communication dans ces cas-là. Les CFF, nous a-t-on dit, ont présenté leur « mea maxima culpa ». Deux causes expliquent le grand nombre de suppressions de trains entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel (265 en 2012, 120 pendant les neuf premiers mois de 2013) : la vétusté de la voie mais aussi, et c’est très inquiétant pour l’avenir, le manque de fiabilité du matériel Domino, récemment rénové. Les CFF ont notamment promis de mettre en place des services performants de bus de remplacement.
Le vendredi 13 décembre, L’Impartial publiait cet article en lien avec mon interpellation :
Ma seconde question a porté sur le fonctionnement institutionnel de la Bibliothèque des Jeunes. » Dans le rapport de la sous-commission, nous lisons, en regrettant les sous-entendus contenus dans cette phrase, que la nouvelle directrice devra entre autres « redynamiser » l’institution « par la mise en place de nouveaux projets ».
C’est pour nous faire preuve de bien peu de gratitude à l’égard des deux précédentes directrices qui ont fait vivre cette bibliothèque avec toute leur intelligence et leur énergie.
C’est donc surtout ouvrir l’hypothèse, pour nous à étudier, de faire de la BJ un service autonome avec une cheffe responsable de son service. Car il nous semble que, justement, une plus grande autonomie permettrait un plus grand dynamisme et une floraison de nouveaux projets. Nous voulons donc savoir ce que pense le Conseil communal de cette idée que nous ferons prochainement valoir dans la Commission par nos commissaires. »
Dans sa réponse, Jean-Pierre Veya a expliqué que la formulation du rapport, (pourtant rédigé scrupuleusement par ma camarade Celia Clerc) « est maladroite ». Il a reconnu que « nombre de projets ont été initiés » par les deux anciennes responsables : « Notre gratitude leur est acquise« . Quant à ma question, M.Veya a argumenté que la BJ a plutôt jusqu’ici profité de son attachement à la BV. Curieusement, il a pris l’exemple des musées qui sont maintenant plus dynamiques puisqu’ils travaillent ensemble. Ce à quoi je lui ai répondu que les institutions muséales sont justement dynamiques parce qu’elles sont autonomes institutionnellement puisqu’elles sont gérées par des commissions distinctes.