Sur cette page régulièrement actualisée, le 22 octobre dès 12 h. 45, je vous proposerai un « direct » de chez moi. Grâce à un programme informatique spécial que j’ai conçu, les résultats des premiers villages donneront une indication sur la montée ou non de l’UDC et la baisse ou non de la gauche.
En effet, pour garder ses trois sièges, la gauche apparentée doit faire trois fois plus que le premier des deux petits sans siège en 2019 : les VL-CE et l’UDC.
Pour espérer gagner 1 siège, les VL-CE ou l’UDC doit au moins avoir un suffrage de plus que le tiers de ceux de la gauche apparentée.
Pour garder son siège, le POP doit au moins avoir un suffrage de plus que la moitié de ceux du premier parti de gauche, pour autant que cette gauche ait 3 sièges.
Comme la participation n’augmentera pas significativement, le risque que nombre d’électeurs UDC se soient mobilisés comme en 2015 (20% des suffrages) me paraît faible. Par contre il peut se passer ce que les Anglais nomment un « swing ». (cf l’élection partielle de Tamworth jeudi passé où un swing énorme a renversé un siège conservateur réputé imprenable par les travaillistes).A savoir que des popistes ou socialistes et des PLR votent UDC et que des Verts votent Vert’lib. L’UDC (très éventuellement les VL-CE) profiterait alors de cette situation où la gauche deviendrait largement minoritaire et où l’UDC ferait une spectaculaire remontée.
On saura donc assez vite si les positions ont bougé aujourd’hui dès les premiers villages. Deux solutions : c’est à peu près comme en 2019 et la gauche gardera ses 3 sièges. Ou un swing vers la droite se marque fortement dès les premiers résultat : alors il faudra attendre les résultats des grandes villes qui fera la différence.
Résultats de 2019
18 h 00, conclusion
Avec 17,96 %, l’UDC alliée au Parti démocratique fédéral a réussi de justesse à récolter 1,06 point de plus que la gauche réunie qui fait 50,67 %, soit un tout petit peu moins qu’en 2019 (51,44 %) mais beaucoup mieux qu’en 2015 (45,19%).
En effet, pour garder son troisième siège, la gauche aurait dû faire trois fois plus que l’UDC, soit 53,88 %. Le POP a fait un mauvais score de moins de 10 % et si la gauche avait eu trois sièges, c’est le PS, qui en aurait eu deux.
C’est le léger swing du PLR vers l’UDC (1,4 point) et surtout celui des électeurs du Centre-VL vers l’UDC (4 points !) qui permet à l’UDC de compenser son retard de 2019. A noter que les trois sièges de gauche étaient une particulairté en 2019.
Ainsi, on peut être content d’avoir maintenant une femme de plus à Berne (Martine Docourt), d’avoir deux élu-e-s au Conseil des Etats (Céline Vara et Baptiste Hurni), d’avoir évité que l’extrémiste de droite Rosselet-Christ ait battu Didier Calame, un UDC plutôt terrien tendance Ogi. Et surtout d’être débarrassé d’un homme comme Philippe Bauer, un indécrottable libéral de droite qui n’a pas manqué de dire 36 bêtises par semaine dans ses apparitions politiques. Son collègue Damien Cottier sera le seul élu de droite crédible du canton.
15 h 05 Boudry
L’UDC augmente son score de 8 points et la gauche perd 3 points. Le Centre perd 5 points. Je maintiens mon hypothèse de 14 h 30.
14 h 30 Milvignes
Les résultats de Milvignes nous permettent de supposer que la gauche gardera ses trois sièges. En effet, si l’UDC y progresse de 5,5 points, elle n’atteint pas de deux points son score de 2015. Alors qu’en 2015, la gauche avait 37% et qu’en 2019 elle récoltait 44,7 % son score d’aujourd’hui dans cette commune bourgeoise, 46 %, laisse bien augurer de ses résultats à Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. Donc l’effondrement des VL-CE (- 5,5 points) et du PLR (- 7 points) profite à la gauche qui, en outre, en attendant les résultats de Neuchâtel, pourrait éjecter Bauer des Etats.
14 h 00
Navrant début sur Canal Alpha qui n’y comprend rien : « L’udc devancerait le pop au national » (sic)
13 h 51 Le Landeron
Cette commune « urbaine » et non rurale comme Brot-Plamboz ou les Verrières ne confirme pas la tendance rurale, sauf le bond de l’UDC de 14 à 17,66. Le PLR perd plus de 4 points La gauche augmente même son score de 4 points, avec un bond du PS de plus de 6,5 points. Les centristes-VL confirment leur très nette baisse de 5 points. L’électorat inquiet s’est polarisé sur l’UDC ou le PS et a délaissé le centre-droit qui perd 10 points. A ce stade on peut faire l’hypothèse que la gauche pourrait garder ses 3 sièges.
13 h 11 Les Verrières
Cette commune illustre ce qu’est un « swing » : si la gauche ne s’effondre pas (elle est à environ 30 % contre 32,3 en 2019), ce sont le électeurs PLR (-11 %) qui ont fui vers l’UDC-UDF qui passe à 46,6 avec un apport significatif de l’UDF (2,6 % de ces 46,6). La tendance qui voit les VL-CE baisser se confirme. Donc on peut en conclure que l’UDC a fagocité ici le centre-droit.
13 h 00 Brot-Plamboz
Les électeurs UDC de cette commune avaient délaissé l’UDC en 2019 avec seulement 123 suffrages. Avec 245 suffrages, ce parti fait plus qu’en 2015 (205 suffrages). La montée de l’UDC se confirme.
12 h 57 Cortaillod
Avec 44,5, la gauche recule de 1,8 points par rapport à 2019, l’UDC augmenter son score de 5 pour cent et le PLR perd 1 point. Les VL-CE-PEV perdent 2, 7 points. Un swing est donc en train de s’annoncer et pourrait menacer la gauche avec son 3e siège.
12 h 37 Premier commentaire
C’est faux de dire, comme la RTS que « la traditionnelle alliance VertPopSol n’est plus possible » ! Elle est possible dans un certain sens à l’intérieur de la gauche apparentée. Pour garder son siège, le POP doit au moins avoir un suffrage de plus que la moitié de ceux du premier parti de la gauche. Et cela n’a rien à voir avec la montée possible de l’UDC car l’enjeu se situe à l’intérieur de la gauche même si celle-ci garde ses trois sièges. Si la gauche apparentée perd un siège, c’est sûr que ce sera celui du POP. Donc cette perte-ci n’a rien à voir avec l’interdiction des sous-apparentements. C’est un peu technique mais c’est la réalité.
Mille tableaux 