Des milliers de concitoyens neuchâtelois vivent directement ou indirectement de la culture, quasiment à l’arrêt depuis 13 mois. Professionnels ou amateurs, créateurs ou techniciens, ce sont des électeurs qui ne pourront qu’être déçus de la place accordée à la relance culturelle dans les prospectus électoraux des partis. La culture est reléguée aux oubliettes, sauf chez Solidarités (et les Verts dans une moindre mesure). Le PS et le Centre y consacrent quelques mots, les autres partis l’ignorent dans leurs programmes volants.
Examinons les propositions ou non des huit partis représentés au parlement dans leurs prospectus reçus dans nos boîtes aux lettres ou dans la rue.
UDC
Rien sur la culture. Une déclaration du candidat au Conseil d’Etat, G. Cario, dans la presse régionale : il veut supprimer la culture des tâches cantonales, pour la laisser aux communes. Absurdité énorme quand on sait qu’il existe des musées cantonaux et un centre cantonal d’art dramatique.
PLR
Rien
Vert’Lib
Rien
Centre
Une phrase globale très générale : imaginatif en quoi ?
PS
Ici, une idée concrète : un statut et des droits pour les professionnels de la culture. Le 1% relève d’une initiative déposée; de plus, la presse aurait-elle quelque chose à voir avec la culture ?
Verts
L’article du journal des Verts est écrit par le candidat-délégue culturel de La Chaux-de-Fonds et s’axe presque uniquement sur le lien entre culture et durabilité.
POP
Rien dans le prospectus. Il faut aller chercher longuement sur le site cette partie essentiellement « montagnonne » avec la revendication d’un meilleur subventionnement pour les institutions du Haut.
Solidarités
C’est le parti qui, en cinq points avec le slogan de la boussole, en dit le plus, dans sa logique féministe et sociale.
Les comédiens, musiciens, plasticiens, cinéastes, dramaturges, scénographes, graphistes, designers, éclairagistes, costumiers, choristes, spectateurs, mélomanes et tant d’autres, ces dizaines de milliers de concitoyens seront-ils à ce point désappointés qu’ils s’abstiendront de voter le 18 avril, rejoignant ainsi les deux tiers des Neuchâtelois ?
Les effets de la pandémie sur la fermeture des lieux culturels ou la cessation des activités vivantes sont incalculables et je crains que le monde politique se soit déjà habitué à vivre avec moins de concerts et de spectacles de tous genres pour tout type de public.
C’est une dramatique tragédie sans lyrisme !
Merci pour ce tour d’horizon sans surprise mais assez décourageant. Attention à retirer plusieurs coquilles dans ton texte. En particulier : « La presse n’a pas grand chose à voir avec la culure » (observation que je conteste vivement, mais ce serait l’objet d’un autre article).