Le directeur général de HNE doit démissionner


On tombe à la renverse quand on apprend aujourd’hui dans un communiqué de notre ville que « HNE, par la personne de son directeur général M. Philippe Bolla, a informé vendredi 3 décembre la conseillère communale chaux-de-fonnière en charge de la santé (DJASS) qu’il l’avait déclarée persona non grata en vue de l’inauguration du sapin de Noël de trois associations d’entraide, ce vendredi 9 décembre, à l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds. Par téléphone, M. Bolla a intimé à la magistrate élue de s’abstenir de se rendre à cet événement auquel des associations de bienfaisance l’ont conviée pour y représenter la Ville et prononcer un discours au nom des autorités. M. Bolla a précisé en avoir déjà informé les organisateurs ».

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Lors du dernier Conseil général, auquel j’ai assisté comme citoyen, une discussion s’est tenue sur l’avis de la société suisse d’anesthésiologie et de réanimation relatif aux procédures mises en place par HNE concernant l’anesthésie (DJASS). Cet avis demandé par le Conseil général au début de l’année a été contesté par les éluEs et également par une médecin d’origine chaux-de-fonnière, anesthésiste et urgentiste, Madame Ghislaine Chatellard, dans une longue lettre qui fut lue aux élus, ici reproduite en fin d’article.

Katia Babey, conseillère communale, est intervenue pour affirmer que l’hôpital de La Chaux-de-Fonds ne dispose pas d’un plateau technique adéquat en cas d’extrême urgence malgré cet avis bien succinct d’experts, ici reproduit.

« Le Comité de la SSAR a þien étudié votre requête qui nous a été adressée en mai dernier et vous en remercie. Après avoir étudié ce dossier complexe, nous pouvons maintenant vous répondre qu’en regard des standards et recommandations de notre société, nous ne voyons pas de transgression aux principes de sécurité sanitaire avec le système telqu’il a été mis en place par HNE. La mission première des médecins et ínfirmiers anesthésistes est avant tout de pratíquer l’anesthésie et ces derniers n’ont pas le monopole de la maitrise des voies aériennes, même s’ils sont, il est vrai, des spécialistes de celle-ci de par leur expériencè quotidienne. D’autres disciplines telles que la médecine intensíve et fes urgences exigent de leurs spécialistes ce savoir-faire. Dans le cadre d’une réanimation, le plus important n’est pas de pouvoir intuber un patient mais bien de pouvoir l’oxygéner, ce quifait aussi partie de la maitrise des voies aériennes. Le binôme médecin-infirmier est obligatoire pour toute pratíque de l’anesthésie, mais ne s’applique pas forcément à des actes délégués non anesthésiologiques et la SSAR ne peut pas se prononcer sur des organisations locales, décidées en raison de situations spécifiques ou particulières. Le problème des couvertures multisites par du personnel qualifié n’est de loin pas unique à HNE et se rencôntre même dans les hÕpítaux universitaires, et oblige chaque service à prendre des disposítions particulières. Dans le cadre du contrôle des vsíes aériennes, une délégation de compétences est certainement possible et un spéoialiste (généralement le médecin anedthésiste¡ devrait pouvoir être atteignable pour orienter I’exécutant sur les moyens ou la technique la plus appropriée, même s’il n’est pas physiquement présent (conseits à dístance). Ceci serait d’autant plus vrai si la personne déléguée est un infirmier/ière anesthésiste afin de respecter le þinôme médecín-infirmier. Les cas d’intubation très diffícile sont heureusement rares et peuvent se retrouver également dans des situations extra-hospitalières. L’essentiel est alors d’assurer une oxygénation suffìsante jusqu’à ce que le patíent puísse être acheminé dans un plateau technique adéquat tel qu’un bloc opératoire où le médecin anesthésiste sera alors obligatoirement présent et aura à disposition du matériel d’aide au contrôle de voies aériennes euou à l’intubatíon plus sophistiqué et adapté à la situation. En conclusion, le comité de la SSAR ne voit pas de non-conformité à la sécurité sanitaire dans l’adaptation des règles défînies par HNE et espère avoir répondu à votre question. »

Elle fait davantage confiance au point de vue de Madame Chatellard et d’autres experts. Mme Babey a conclu par la mauvaise humeur qu’elle a éprouvée en voyant Laurent Kurth embrasser Pauline de Vos Bolay à la fin du débat au Grand Conseil. Elle a cité une chanson de Francis Cabrel : “Je ne pensais pas qu’on puisse autant s’amuser autour d’une tombe “. Elle avait auparavant affirmé que les “fossoyeurs de l’hôpital du Haut sont à nos portes.”

AUCUN GROUPE POLITIQUE NI AUCUN ELU N’EST INTERVENU POUR CONTESTER, NUANCER OU ATTAQUER CETTE POSITION DU CONSEIL COMMUNAL. AU CONTRAIRE LE DISCOURS DE MADAME BABEY A ETE APPLAUDI.

Quelques élus ont ensuite pris la parole, dont J.-E. Lalive, des Verts, lui-même ancien médecin urologue de HNE; celui-ci, selon l’élu vert, a cassé le binôme médecin-infirmier anesthésiste pour le remplacer par une simple liaison téléphonique qui contourne les règles de l’art médical. « Mme de Vos est à HNE ce que B. Chagaiev est à Neuchâtel-Xamax », à la différence que celui-ci n’a eu pas de morts sur la conscience, a-t-il dit. Le docteur Moser, PLR, n’a pas été plus convaincu que son collègue. Pour lui, on minimise la fréquence des intubations et les risques liés à l’éloignement de Pourtalès. Il imagine une fiction où un malade est traité par un seul infirmier qui devrait prendre des consignes par téléphone pour intuber un malade avec une grande gorge. Stress et inexpérience sont des facteurs de danger. Le docteur Spoletini (PS) a attaqué la caste de médecins qui a démantelé le site de La Chaux-de-Fonds. Tous les autres groupes n’ont pas été plus convaincus si bien qu’aucun élu chaux-de-fonnier ne fait confiance à ce rapport pourtant exigé par le Conseil communal.

D’ailleurs, une résolution urgente interpartis a été adoptée à l’unanimité du Conseil général. Elle concerne le maintien des urgences vitales dans les Montagnes neuchâteloises et demande notamment au Conseil communal d’informer la population si HNE ne peut pas assumer la sécurité. C’est Claude-André Moser qui a défendu cette résolution en rendant hommage au personnel de HNE qui fait de son mieux en dépit des décisions prises au plus haut niveau.

Aujourd’hui, les excuses demandées par l’exécutif chaux-de-fonnier à Monsieur Bolla ne sont pas suffisantes.

Ce directeur, je l’ai d’ailleurs une fois courtoisement accueilli comme président du Conseil général début mai pour parler avec trois médecins-chefs de la sécurité sanitaire à La Chaux-de-Fonds. Ils n’avaient convaincu personne et M. Bolla, à la fin de l’entretien, avait eu le toupet de nous demander plus d’écoute. Comme si, ici, nous étions de sombres nuls.

Cet homme, après son dérapage téléphonique de vendredi, ne peut plus avoir la confiance du Conseil d’administration de HNE ni du Conseil d’Etat. Il doit démissionner. 

Par son ostracisme, il rompt la plus élémentaire règle républicaine qui consiste à différencier les débats, parfois vifs, des convenances protocolaires où les autorités, par leurs représentants et leurs magistrats, doivent être respectées.  Il décrédibilise toute volonté d’HNE de vouloir désormais travailler avec les autorités locales et méprise ainsi notre population qui, par l’intermédiaire de son élue, se voit ainsi éjectée de l’hôpital qu’elle a pourtant financé par un impôt spécial depuis 1965.

Voici dans son intégralité la lettre de la doctoresse Chatellard :

Genève, le 19.11.2016

Monsieur le président du Conseil général.

Mesdames et Messieurs les conseillers généraux,

Mesdames et Messieurs les conseillers communaux,

A tous les habitants des Montagnes neuchâteloises,

Je veux remercier les conseillers généraux et les exécutifs des villes du Haut de s’être courageusement engagés, et n’avoir ménagé aucun effort pour garantir à leur population le maintien de soins d’urgence sûrs et efficaces, tels que ceux que l’on est en droit d’attendre dans un pays développé, au vingt-et-unième siècle de notre ère.

Vous avez, à juste titre, alerté la Société Suisse d’Anesthésiologie et Réanimation, sur l’organisation mise en place aux urgences du site de La Chaux-de-Fonds pour la gestion des voies aériennes, sachant qu’aucun médecin anesthésiste n’est disponible pour ce service depuis la fermeture des blocs opératoires les nuits et week-ends, soit tout de même 255 jours/an (70% du temps si l’on considère leur présence lOh/jours ouvrables 8h-18h au lieu de 24h/24 7j/7).

De même, vous avez souhaité questionner cette société professionnelle sur la conformité réglementaire du rôle de l’infirmier-anesthésiste, qui devient fort opportunément spécialiste délégué par son département, appelé à exercer sous la responsabilité d’autres médecins non-anesthésistes.

J’imagine que la réponse de la SSAR aura pu surprendre, décevoir ou même en déstabiliser plus d’un, tant elle paraît éloignée de nos préoccupations. Ceci d’autant plus qu’elle fût brandie, tel un instrument de propagande dans la presse «indépendante», gros titre en tête « La sécurité n’a jamais été menacée ».

En réalité, « la sécurité sanitaire n’a jamais été autant menacée » dans toute l’histoire de l’évolution hospitalière de notre région. Car il est question ici, à La Chaux-de-Fonds, d’un établissement de 200 lits desservant 50’000 habitants, doté d’un service de soins continus et d’un prétendu service d’urgence ouvert 24h/24, mais sans plateau technique (sans bloc opératoire, sans anesthésiste et bientôt sans radiologue). A la carence de spécialistes et au retard de prise en charge, lié au délai de transfert vont s’ajouter prochainement le retard d’élaboration du diagnostic, l’irradiation abusive d’un certain nombre de patients «passés» au scanner alors qu’ils auraient pu, en d’autres circonstances, bénéficier d’un ultrason en première intention. Bref, un vrai désastre, pour qui veut militer pour une médecine de qualité.

Ceci étant dit, revenons au problème de la gestion des voies aériennes qui nous occupe et de la missive de la SSAR. Comment cette lettre a-t-elle pu être ainsi si mal interprétée par HNE, qu’il en ait fait son triomphe public, je m’interroge encore…

Car n’en déplaise aux communicants de HNE qui ont cru y lire la consécration de leur réorganisation en matière de sécurité et la déroute de leurs détracteurs, il n’y a que deux prises de position qui figurent dans cette lettre :

La première est que la SSAR avalise l’aménagement de la directive 472, proposé par les Professeurs Clergue et Ravussin, qui ont imposé au HNE, souvenez-vous, l’obligation de l’appel téléphonique au médecin anesthésiste de garde à Pourtalès, pour rétablir le lien juridique de responsabilité de délégation avec l’infirmier anesthésiste (respect du binôme).

La SSAR considère donc qu’un binôme médecin-infirmier anesthésiste virtuel (téléphonique) satisfait à ses exigences réglementaires, dont acte.

Ce n’est d’ailleurs pas une surprise, la portée de cet aménagement était en effet précisément juridique, et non médico-technique. Autrement dit. l’appel téléphonique s’il peut rendre conforme l’organisation aux règles de la SSAR, ne pourrait résoudre les problèmes techniques que poserait l’indisponibilité d’un médecin anesthésiste. si on devait avoir besoin de lui sur place.

La seconde est que la SSAR nous dit qu’elle n’est pas en capacité de se prononcer sur la politique et l’organisation sanitaire d’un canton. Effectivement, la responsabilité de l’organisation sanitaire d’un Canton et de sa sécurité incombe seulement aux instances politiques cantonales.

Rien de plus, rien de moins. Pas de quoi me convaincre en tout cas de consulter en toute sérénité aux urgences de La Chaux-de-Fonds. On devrait en rester là, chacun restant sur ses positions et épargner une polémique inutile aux habitants de cette région, qui se moquent pas mal de débats techniques.

En revanche, si vous deviez opter pour les vertus d’un débat contradictoire, témoin de la vitalité de notre démocratie, je vous dirais ceci : l’argumentaire présenté dans la-dite lettre, que je vous résumerai d’une phrase ici, évoquant tantôt l’importance de l’oxygénation, les compétences des spécialistes de l’urgence et des soins intensifs, ce que l’on pourrait… devrait… éventuellement faire peut-être…. jusqu’aux difficultés qui touchent même les hôpitaux universitaires (rendez-vous compte même pour eux c’est difficile, alors faites-vous une raison…). est simplement lénifiant de médiocrité.

A force de « parti pris de ne pas en prendre », la SSAR s’est exprimée dans la plus pure langue de bois diplomatique qui, appliquée hélas à ce domaine précis, en minimise et distord la réalité de terrain.

Personnellement, s’agissant d’une société d’anesthésiologie. qui se doit de placer la sécurité avant toute considération politique ou économique, je considère cela à la limite de l’acceptable.

Quelques exemples pour étayer mon propos:

  • Les voies aériennes réellement difficiles sont heureusement rares, nous dit-on … Incidence de l’intubation difficile 3% au bloc opératoire, 9% en situation d’urgence en dehors du bloc opératoire, on est loin de la rareté statistique. Certes, les patients de surcroit non oxygénables ne sont encore qu’une sous-catégorie de ces chiffres, mais une seule chose est certaine.
  • L’incidence d’un décès au cours d’une anesthésie générale de nos jours est bien plus rare encore que ces chiffres ; 1/150’000 à 200’000 anesthésies. Aucun autre domaine médical n’a jamais atteint ce niveau de sécurité, urgences et soins intensifs compris.
  •  Et pourtant, en dépit de la rareté de l’incidence des morts en anesthésie, la SSAR, comme ses sœurs au niveau mondial, se sont toujours opposées au relâchement de leurs exigences de sécurité, et ce, malgré les pressions économiques. Saisissez-vous le paradoxe du message ? « Faites comme vous pouvez, mais en anesthésie cela ne se passerait pas comme cela.» Le binôme médecin-infirmier anesthésiste réel, « physique » est une exigence absolue en anesthésie (ce que réaffirme d’ailleurs la SSAR dans sa lettre), tout simplement parce qu’on ne peut se permettre d’exposer les patients à un risque mortel quand on sait que le binôme est LE modèle qui a montré la plus grande efficacité dans les gestions de cri
  • L’une des causes bien connue de décès dits évitables en anesthésie étant précisément l’incapacité à oxygéner le patient, en quoi le patient des urgences serait-il si différent, en quoi ne serait-il pas exposé aux mêmes risques de procédures d’intubation identiques ?… Sous prétexte que des médecins non anesthésistes en assument la responsabilité ? Il est absurde de penser qu’un appel téléphonique puisse pallier à une présence physique aux urgences quand elle est requise. Sinon, il faut vite publier cette découverte et j’arrêterai le jour même de courir en pleine nuit, quand on m’appelle aux urgences…
  • D’autres spécialités sont aptes à gérer des urgences vitales oui, certainement, et ce jusqu’à un certain point… Le mythe du cow-boy solitaire, omniscient, omnipotent est d’un autre siècle. Le renforcement des compétences lié à la multidisciplinarité des équipes d’urgence s’est imposé comme le gold-standard en médecine d’urgence, pour une simple raison : on fait mieux (réflexion/décision) et plus vite (mise en œuvre), on se trompe moins en équipe. La menace vitale est une affaire d’équipe de nos jours. La SSAR. par la voix de sa commission d’urgence soutient également cette vision.
  • «Oxygéner le patient jusqu’à ce qu’il soit transféré sur un site au plateau technique adéquat» Bien sûr! Ce sont les règles d’or et de bases, enseignées aux médecins SMUR et aux ambulanciers, pour se sortir de conditions impossibles, avec le matériel de « bord ». Quand vous êtes au bord du gouffre, en train de perdre un patient, la perspective qu’il puisse inhaler du vomi dans ses poumons, faute de pouvoir être intubé devient un problème très relatif. Mais qui pense-t-on convaincre avec de tels propos,   quand   nous  parlons  de  prise  en  charge  dans  une   structure  d’urgence hospitalière, qui se doit d’être à un autre niveau de ressources, quand elle se prétend apte à prendre en charge toute urgence vitale : ceci est de mon point de vue totalement inacceptable. Serions-nous en train d’assister sans le savoir à la naissance d’un nouveau concept: un SIMUR Service Immobile d’Urgences sans Réanimation, adaptation hospitalière inédite des véhicules SMUR. dépourvue de pneus et de spécialistes ?
  • Au passage on relèvera que la SSAR sous-entend implicitement que le plateau technique du site de La Chaux de Fonds n’est pas « adéquat » à tout type d’urgences et qu’il s’agit précisément de la réalité non sécuritaire que nous dénonçons.

Je déplore qu’il se développe de façon insidieuse au sein de l’institution HNE une tendance à assouplir des règles de bonnes pratiques pour les adapter aux systèmes soignants en mutation, plutôt que l’inverse.

·       Le binôme devenu virtuel pour l’occasion est un exemple,

·       Le scanner que l’on fera en lieu et place d’un ultrason, faute de radiologue disponible pour l’effectuer dans les 30 minutes 24h/24,

·       L’indisponibilité de spécialistes en dehors des heures ouvrables pour les urgences mais aussi pour l’unité de soins continus, dont le rôle est d’accueillir par définition des patients présentant un risque vital latent.

·       L’orientation d’un patient accidenté sur les urgences de La Chaux-de-Fonds, parce que les urgences de Pourtalès étaient dans l’incapacité de l’accueillir. Les directives précisant qu’aucun « code rouge » ne devant être amené par le SMUR à La Chaux-de-Fonds. il eut fallu le transférer directement depuis le lieu de l’accident et exclusivement vers un plateau technique adéquat, fut-il hors canton.

Ces petites déviances ou marges de tolérance, pour minimes qu’elles puissent sembler chacune isolément, lézardent la sécurité du système lorsqu’elles se concentrent sur le même site.

Les professionnels les perçoivent, eux qui, je les cite, « rattrapent un certain nombre de situations limites au quotidien (ou presque) et appréhendent le jour où il ne parviendront pas à le faire ».

L’institution HNE, elle, ne semble pas les voir. Ceci n’est pas sans analogie avec un phénomène dit de «fixation myope de la récompense » où l’obnubilation du bénéfice attendu (dans la finance), qui correspondrait ici à la centralisation rapide des soins aigus sur Pourtalès. occulte la prise de risques. Soit dit en passant, les auteurs qui ont décrit ce phénomène observent que cette myopie est liée à l’expression de traits de personnalité narcissique grandiose appelé également narcissisme insouciant .

En conclusion, j’espère vous avoir démontré au terme de cet exposé que, pour respectable qu’elle soit, la lettre de la SSAR ne devrait pas être considérée comme un certificat de sécurité délivré au HNE.

S’il est bien une valeur que nous entendons défendre unanimement pour notre région, c’est la sécurité des soins qui y sont délivrés, maintenant et dans le futur. Quoique puisse chanter HNE sur les toits de l’Impartial et del’Express, la sécurité globale de l’établissement des Montagnes se détériore avec la réorganisation de l’ETNE, chaque jour un peu plus, alors qu’il lui est demandé d’assurer les mêmes missions d’urgences que dans le passé.

Je maintiens que les urgences de l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds, qui desservent 50’000 habitants, doivent avoir les moyens de fonctionner comme un service d’urgence réel, doté d’un plateau technique adéquat, 24h/24 ou cesser de fonctionner dès à présent, afin d’éviter au maximum les retards, erreurs d’aiguillages, et autres drames évitables. Les habitants qui le peuvent choisiront leur destination, les autres seront triés, pris en charge, et acheminés par les SMUR (puisqu’ils prétendent assumer l’ensemble des urgences vitales selon HNE). Et si l’engorgement des urgences de Pourtalès y devient tel que l’insécurité s’y développe aussi, preuve sera faite que la centralisation sur un site unique de soins aigus n’est peut être pas la bonne solution pour ce canton.

Il me reste à vous souhaiter à tous une excellente santé.

Veuillez recevoir. Monsieur le président du Conseil général. Mesdames et Messieurs les conseillers généraux. Mesdames et Messieurs les conseillers communaux. Chers habitants des Montagnes, l’expression de mes respectueuses salutations.

 

Ghislaine Chatellard

45 ans

Médecin Anesthésiste FMH

AFC Médecin Urgentiste Extra-hospitalier

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