Les miels de rêve de Jean-Claude Meier


Encadreur-galeriste devenu apiculteur bio, mon ami Jean-Claude Meier produit dans sa miellerie chaux-de-fonnière des « Miels de rêve ». Miels monofloaux ou urbains, ils nous ouvrent à un monde de goûts et de saveurs rares qui méritent le détour de la rue des Vieux-Patriotes pendant qu’il y en a encore à vendre cette année.

 

 

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Je passerai sur les critères complexes qui permettent à un apiculteur d’avoir le label bio bourgeon : éloignement des ruches de trois km des zones à pollution potentielle (ce qui exclut par exemple la zone du Valanvron proche de la Ronde), bannissement de tout additif ou produit conservateur dans le laboratoire, rigueur dans les sucres nutritifs des ruches pendant l’hiver.

Les spécialistes se battront sur leurs divergences mais je resterai à la magnifique dégustation dans le laboratoire de Jean-Claude, antre d’un passionné produisant de petits chefs-d’oeuvres de goût.

 

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Par exemple des miels monofloraux issus de ruches proches pendant un moment d’espèces arboricoles ou florales spécifiques. Le miel de tilleul des Prés d’Areuse, d’un jaune pâle délicat frappe par sa finesse citronné-mentholée et légèrement astringente en finale : délicatesse d’un si noble arbre, « Déjeunez sous les tilleuls ».

Tandis que le miel de rhododendron de l’alpage de Nava, à 2000 mètres dans le Val d’Anniviers, nous plonge dans des saveurs fruitées, comme si la couleur de la fleur s’était transmuée dans le goût du miel: vigueur des hauteurs sauvages, « E la nave va » …

Ce n’est pas fini des surprises quand on goûte le miel produit sur les toits du Théâtre du Passage à Neuchâtel. Issu principalement de fleurs du Gleiditsia triacanthos (arbres importés d’Amériques par les familles à particules du littoral dans leurs « commerces exotiques »), il offre des saveurs subtiles qui contrastent avec leur environnement urbain.

Et il y aura encore la puissance envoûtante et terrienne du miel des Ponts-de-Martel, aux fleurs de marais, du rucher des Marais Rouges.

La leçon de cette belle histoire d’amour entre un passionné et la nature est que des chefs-d’oeuvres de goût se lovent au coeur même de notre cité. Ils nous enjoignent à la résistance contre toute forme d’uniformisation, ils nous exhortent au respect de notre environnement et nous rappellent cette phrase (faussement attribuée à Albert Einstein) : « Si les abeilles venaient à disparaître, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre. » 

Merci Jean-Claude de si cette belle dégustation.

 

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