Remplir de sable, tels Sysiphe, des seaux percés qui se vident comme un flux menstruel, expulser d’une matrice des mégaphones et les faire revenir à soi, se sortir de cordons ombilicaux et finir par s’en enrouler à nouveau, faire tournoyer un bras métallique autour de soi et qui essaie de nous agripper, observer comme un cornac un serpent-cordon dans ses contorsions prénatales, laisser vivre dans ses contorsions une sorte d’araignée-cordon.
Telles sont certaines machines sonores des frères Decosterd, André et Michel, fils de leur père Jacques, l’ingénieur géniteur.
Decos-terd, frères, avec leur père et … leur mère qui donne naissance aux fils reliés à elle par le cordon ombilical, la contorsion de celui-ci dans le ventre matriciel, les convulsions pré-natales, l’arrachement de la naissance et la nostalgie du lien rompu, les cauchemars d’une scène originelle qui nous hante.
N’y aurait-il pas dans les machines sonores d’André et de Michel des désirs, angoisses et fantasmes latents que notre explication psychologique de bazar essaie de pointer ?
Et si UperQt n’a finalement pas fonctionné, ne serait-ce parce que les deux frères, enfin autonomes, ne sont pas encore prêts à vivre leur combat fratricide libérés des liens avec le Père et la Mère ?
Je ne sais mais cela me turlupine !