Les élections de l’incertitude


Les élections communales de La Chaux-de-Fonds seront les plus passionnantes et les plus incertaines depuis l’introduction du vote à la proportionnelle par le peuple en 2004. La possibilité que l’UDC perde son siège ouvre à tous les grands – et moins grand – partis un espace de victoire. Le PS veut garder ses deux sièges, le les Verts et le POP en voudraient deux et les Vert’libéraux un. Au vu de ses piètres scores en 2019, le PLR devrait se contenter d’un siège.

De plus la possible élection de cinq hommes au Conseil communal ajoute du piment à ces élections de l’incertitude où la droite est trop dispersée pour renverser la majorité. Elle devra d’ailleurs se battre pour que la gauche n’empoche pas quatre sièges.

Cet article est évolutif est sera actualisé au fur et à mesure de la campagne électorale.

Dernière actualisation : 26 septembre 2020 avec le lien vers les affiches électorales analysées.

 

Retours historiques

Deux élections sont entrées dans l’histoire récente de notre commune et méritent d’être rappelées pour éclairer celle d’aujourd’hui.

1968

Nous nous inspirons largement de l’article de Raymond Spira paru en 2019. Le 19 mai 1968, le résultat des élections communales est le suivant :

  • Socialistes : 15 sièges (-1)
  • Popistes : 11 sièges (+ 2)
  • Radicaux : 7 sièges (-)
  • PPN (1) : 6 sièges (-1)
  • Libéraux : 2 sièges (-)

 » À cette époque, le Conseil communal était élu par le Conseil général. Jusqu’alors, il se composait de trois socialistes, un popiste et un radical. En 1968, le bloc de droite exigea un second siège – pour le PPN  ‒ en menaçant de quitter l’exécutif s’il n’obtenait pas satisfaction. De leur côté, les popistes sommaient les socialistes de ne pas céder à cette menace et se disaient prêts à occuper le siège lâché par les bourgeois.

Les socialistes chaux-de-fonniers se trouvaient donc placés devant un choix difficile. Comme on peut le lire dans La Sentinelle du 15 juin 1968, une assemblée de section réunissant 128 camarades, après avoir entendu 25 orateurs, décida par 107 voix contre 14 de renoncer au troisième siège socialiste au Conseil communal puis, par 90 voix contre 30, d’offrir ce siège au bloc bourgeois, en l’occurrence au PPN. 

Ce faisant, les socialistes chaux-de-fonniers se montraient fidèles à eux-mêmes en défendant le principe d’une représentation équitable, sinon rigoureusement proportionnelle, des différentes forces politiques au sein des exécutifs.

Il ne faisait donc aucun doute que l’équité commandait d’élire un second représentant du bloc bourgeois au Conseil communal, le siège popiste étant acquis. Après diverses péripéties, c’est sur l’agriculteur et député PPN Jacques Béguin (1922-2013) que se porta le choix du Conseil général. » 

Voici comment L’Impartial rend compte de cette séance constitutive des autorités.

En 2020, 52 après, il n’est pas exclu que les popistes gagnent un second siège, sonnant le glas de la domination ininterrompue du parti à la rose.

 

2000

Le 29 mai 2000, le PS, toujours très dominant, dicte sa loi aux Verts et aux popistes et permet l’élection de Lise Berthet, radicale. Sitôt après le radical Pierre Hainard fonde la section UDC et rafle en 2004 le siège de son ancienne camarade de parti.

Voici comment Léo Bysaeth relate cette soirée mémorable de mai 2000 où j’étais présent.

Pas encore membre du PS, j’avais écrit alors cet article, diffusé par la bande à quelques menbres du PS.

 » Le PS : débattre ou esquiver ?

L’élection du Conseil communal de La Chaux-de-Fonds a donc eu lieu lundi 29 mai devant un très nombreux public. Pourquoi toute une partie des électeurs de gauche peuvent-ils être déçus de cette séance ? Les socialistes ont-ils, comme le dit Le Temps dans son compte-rendu du 30 mai, “dicté leur loi” ? En fait, ils ont arbitré en esquivant le débat aussi bien avec la droite qu’avec la gauche popiste-écologiste.

La position de principe du PS a été publiquement exprimée le vendredi 26 mai dans L’Impartial : le score électoral de la droite lui permet d’avoir deux sièges à l’exécutif. L’argumentaire utilisé ce jour-là ainsi que lors de la séance du 29 mai au Conseil général (“éthique politique”, “respect des minorités”, “équité de la représentation”) était cohérent et légitime dans la mesure où il était assorti d’une condition, à savoir la nécessité pour “les composantes de la droite de se déterminer sur les deux candidats qu’elle entend finalement présenter.”

À partir du moment où cette condition n’était manifestement pas remplie, au vu des interventions radicale et libérale, le PS pouvait laisser le 3e tour se passer sans prendre position ou arbitrer : l’élection de Patrick Erard avec 12 voix aurait été le fait d’une droite divisée. La morale du PS était sauve.

Le PS a choisi d’arbitrer en s’obligeant à donner à la droite un siège sur lequel elle ne s’était même pas mise d’accord. Sur ce choix et les débats du Conseil général, deux commentaires peuvent être faits.

Premièrement, une position éthique à l’égard d’une minorité politique n’est valide que si, dans l’offre qu’on lui fait, cette minorité s’engage à passer un contrat consensuel et politique minimum. Quelle politique le parti radical entend-il mener au sein du Conseil communal, lui que le PS a violemment stigmatisé dans le communiqué du 26 mai, quelle garantie de collaboration et non d’obstruction est-il prêt à offrir en retour ? La responsabilité politique du PS l’obligeait au moins à poser ces questions au parti radical avant de voter pour sa candidate. Il ne l’a pas fait.

Secondement, à sa gauche, le PS se trouve aussi en face de “minorités”, ce qui implique un dialogue avec elles. Là aussi reparaît l’argumentaire moral : entrer dans la logique d’un exécutif de gauche, c’est “se donner bonne conscience à bon marché”, faire preuve d’une “coupable” arrogance, jouer un “mauvais jeu” dans lequel on veut “nous entraîner”. Ces principes moraux corsètent le discours et empêchent une véritable argumentation sur la dynamique possible d’un exécutif à 4-1. Sur ce plan-là, la position de la gauche popiste et écologique n’a véritablement pas été discutée. Elle a été écartée d’emblée du débat et le PS est resté muet sur cette dynamique possible.

Se prévaloir de l’éthique politique, n’est-ce pas aussi s’engager dans le débat plutôt que l’esquiver ?

Il y a 8 huit ans, avant les élections communales de 1992, le PS avait 7 sièges d’avance sur les autres partis de gauche; en 1996, cette avance était de 3 sièges. Aujourd’hui, le PS a 14 sièges, le POP-US 7 et les Verts 5, soit 2 sièges d’avance. Les paris sont ouverts sur un renversement possible de la majorité à l’intérieur de la gauche dans 4 ans. »

En 2004 et 2008, les Verts échouent à prendre le siège aux popistes et en 2012, ils arrachent le siège de la socialiste Annie Clerc avec Nathalie Schallenberger. Ces huit dernières années ont été pour eux une traversée du désert.

Leur conseillère communale a été en permanent conflit avec eux, elle maîtrisait insuffisamment sa tâche et a perdu son siège le 5 juin 2016. Se retrouvant avec cinq élu-e-s au Conseil général, les Verts ont végété ces quatre dernières années : manque de travail, votes surprenants souvent sans justifications, les quatre élus masculins se sont reposés sur l’acharné support de Monique Erard à qui ils doivent une fière chandelle. Le vent leur est cette année très favorable pour reprendre le siège perdu en 2016, et même en gagner un supplémentaire.

Cependant, le récent débat sur le double salaire des futur-e-s éventuel-le-s élu-e-s retraité-e-s pourrait avoir une influence sur le score des Verts : c’est ce que nomme ArcInfo le 19 septembre « l’affaire Herrmann ». En effet, le candidat vert au Conseil communal, Patrick Herrmann, s’il est élu, revendique de pouvoir utiliser son salaire et sa rente « comme il le souhaite » (…) Cela pourrait pourrait prendre la forme de mandats confiés à autrui pour certaines tâches exécutoires liées à la fonction ».  (ArcInfo, 16 septembre). Serait-ce le début d’une administration parallèle et privée financée par ceux qui en ont les moyens et au service de ceux-ci et non plus des citoyens ? Ceux-ci jugeront le 25 octobre si ces déclarations sont opportunes.

 

Deux élections bien différentes

Les deux élections du 25 octobre sont en fait bien différentes. On élit l’exécutif (cinq personnes figurant sur une liste de leur parti) et le législatif (quarante et une personnes figurant sur une liste de leur parti). Un électeur peut choisir de voter pour un parti ou des personnes d’un parti pour le Conseil communal et de voter pour un autre parti pour le Conseil général.

Exemples parmi d’autres :

  • Un électeur « vert » modéré peut favoriser les Verts libéraux au Conseil communal et les Verts normaux au Conseil général. Ainsi il voudra par son vote éviter que la gauche ait quatre sièges au Conseil communal.
  • Un électeur très à gauche, ou même vert, veut de la stabilité à l’exécutif et au moins une femme : il pourra voter PS au Conseil communal mais POP ou Verts au Conseil général en sachant que de toutes façons le POP gardera son siège et que les Verts en auront un. Avec l’espoir que le PS fera deux fois plus que l’UDC : alors la gauche sera alors résolument à gauche !
  • Un électeur très à droite qui ne croit plus aux chances de l’UDC va voter « utile » pour éviter que la gauche ait quatre sièges; il votera PLR ou, mieux, VL au Conseil communal mais UDC au Conseil général.
  • Un électeur qui veut éviter qu’une personne ne soit plus ou pas conseiller-ère communal-e doit se « forcer » à voter au moins pour une autre personne du même parti. C’est ce que j’avais proposé, avec succès, aux électeurs en 2016 : donner un suffrage à M. Arlettaz pour battre J.-C. Legrix.

Les exemples sont innombrables qui montrent que l’électeur malin est souverain, que son vote ne s’achète pas et, surtout, qu’il peut composer sa pizza comme il le veut.

 

Les enjeux chiffrés

 Le système proportionnel est complexe et simple à la fois. L’élection du Conseil communal repose sur l’équation suivante le 25 octobre. Le parti  – PS, POP, Verts, PLR (?) – qui aura deux fois plus de suffrages que l’UDC et les VL aura deux sièges. Les VL auront un siège s’ils ont plus de suffrages que l’UDC et au moins la moitié de ceux du parti arrivé en tête.

L’électon de cette année est très incertaine car 3 partis pourraient se tenir dans un mouchoir de poche autour de 19 % : le PS (25,4 en 2016 mais en baisse aux fédérales de 2019), les Verts (11 % en 2016 mais 21 % en 2019), le POP (20 % en 2016 et 24 % en 2019) Nous analyserons plus loin les atouts et faiblesses de chacun des grands partis. Ci-dessous, les résultats des élections communales de 2016 et fédérales de 2019 (en rouge, nombre de sièges).

statistiques 16-20 photo.jpg

Comment se calcule la répartition des sièges ? La première répartition se calcule à partir du nombre total de suffrages de toutes les listes qu’on divise par le nombre de mandats plus un. Soit 5 + 1 dans notre commune. Ainsi sur 100 suffrages ou pour cent, il suffit de 16,66 % pour avoir un siège. Ce score devrait être atteint sans problème par les trois partis de gauche, le PS, les Verts et le POP.

Il resterait donc deux sièges à attribuer. La loi est limpide : « On divise le nombre de suffrages de parti obtenu par chacune des listes par le nombre de mandats qu’elle a déjà obtenu plus un et on attribue le mandat restant à la liste qui obtient le plus fort quotient. »

loi fédérale.jpeg

Résumons :

Le PLR gardera son siège même s’il n’a que 15 % des suffrages. En effet, ni l’UDC ni les VL ne paraissent pouvoir faire mieux que lui. Et le premier parti de gauche n’aura sûrement pas deux fois plus !

L’UDC gardera son siège si elle a plus de suffrages que les VL et plus que la moitié des suffrages du premier parti de gauche.

Les VL gagneront un siège s’ils ont plus de suffrages que l’UDC et plus que la moitié des suffrages du premier parti de gauche.

Le PS, les Verts ou le POP auront deux sièges s’ils ont deux fois plus de suffrages que l’UDC et les VL.

La probabilité que la gauche retrouve les quatre sièges de 1968 est donc grande.

 

Les atouts et faiblesses des quatre partis prétendant bénéficier de la perte du siège UDC

Aucun parti n’a cette année une avance ou une aura telle qu’il peut prétrendre atteindre 25 % comme ce fut le cas pendant des décennies avec le PS. Chacun des quatre partis prétendant « piquer » son siège à l’UDC a ses atouts mais aussi ses faiblesses. Le règne de l’incertitude arrive !

Le parti socialiste

Avec cinq candidat-e-s à majorité féminine, le PS propose cinq personnes qui totalisent à elles seules en moyenne plus de dix ans d’expérience d’élue-e-s dans notre ville, au Conseil général et au Conseil communal. Katia Babey est la seule femme sortante qui se représente et qui pourrait n’être que la seule du futur Conseil communal. Le parti se veut le garant de l’expérience et de la stabilité, expérience qu’on retrouve moins chez les cinq popistes et pas du tout chez les Verts, avec trois totaux néophytes en politique qui n’ont jamais mis les pieds de leur vie dans la Salle de l’Hôtel de Ville pour y suivre des débats du Conseil général ! L’expérience des socialistes a son revers : les récents déboires électoraux en 2019 et une forme d’usure d’un pouvoir vieillissant pour des électeurs qui voudraient des changements radicaux. Les socialistes sont en campagne depuis le 10 août. On connaît leurs candidat-e-s et on peut les suivre, ainsi que leur programme, sur leur site-blog. Pour le Conseil général, ils présentent une liste de 32 candidat-e-s avec toutes les personnes sortantes et 10 qui se présentent pour la première fois. Le 16 septembre, la candidate au Conseil communal Carmen Brossard a annoncé vouloir rétrocéder, si elle est élue, une partie de son salaire de conseillère communale afin de toucher, après paiement de ses impôts et autres cotisations sociales, une rémunération équivalente à celle de ses collègues.

Atouts : une liste du Conseil communal majoritairement féminine, l’expérience et la garantie de la stabilité

Faiblesses : les mauvais derniers résultats électoraux, le handicap de la politique socialiste cantonale

Le parti ouvrier et populaire

Les popistes ont commencé la campagne en fanfare sur les réseaux sociaux et sur leur site internet avec un programme de nonante pages qui ressemble au pays merveilleux d’Alice. Leur liste pour le Conseil général est complète avec quarante et une personnes dont beaucoup de jeunes. Leurs cinq candidate-e-s au Conseil communal peuvent donc s’appuyer sur une base solide. Elles et ils sont expérimenté-e-s; de plus, Théo Bregnard est le seul actuel conseiller communal qui est quasiment sûr de sa réélection. Si les popistes gagnent un siège, que les résultats des élections fédérales les encouragent à espérer, voire à revendiquer, ils devront faire le deuil de leurs promesses face aux réalités sociales, économiques et budgétaires. Et surtout composer avec un Conseil général où ils ne feront jamais la majorité tout seuls. Pour ce législatif, le POP présente une liste de 41 candidat-e-s avec une réjouissante présence de beaucoup de jeunes. Toutes et tous les sortant-e-s se représentent sauf la magnifique Maria Belo, ma contemporaine, qui fut la première présidente du Conseil général issue de l’immigation portugaise. Le 16 septembre la candida-t-e au Conseil communal retraitée, Françoise Jeandroz, a s’est engagée à verser sa rente LPP à un fonds communal afin toucher le même salaire que ses collègues.

Atouts : la jeune force militante, les positions affirmées dans un programme complet

Faiblesses : un programme-fleuve à la Prévert, le dogmatisme idéologique d’une minorité de candidat-e-s

Les Verts

Surfant sur la vague sur laquelle ils croient être portés vers les rives de la victoire, les Verts abordent la campagne d’une manière qu’ils jugent eux-mêmes téméraire : pas d’affichage hormis les panneaux officiels, pas de programme mais une démarche, pas de site internet digne de ce nom. Le credo politique du président Herrmann, (« contrairement aux autres partis qui se verdissent prochainement, nous sommes de moins en moins politiques et de plus en plus scientifiques » in ArcInfo du 7 septembre 2020) me laisse pantois, surtout en pleine crise du Covid19 où il faut réinventer un nouveau contrat social (et pas seulement naturel) pour notre ville. Pour moi, la politique est d’abord le sens de l’intérêt de la cité et l’engagement pour celle-ci.

Pour le Conseil général, les Verts présetent une liste de 39 candidat-e-s avec d’indiscutables nouvelles fortes personnalités dont trois de mes ancien-ne-s collègues lu lycée.

Atouts : la vague verte, une liste de nouvelles personnalités au Conseil général

Faiblesses : un flou politique et idéologique, l’inexpérience de la majorité des candidat-e-s au Conseil communal

Les Vert’libéraux

Ce pourrait être la surprise de ces élections. Avec une liste emmenée par la forte et entreprenante personnalité de Brigitte Leitenberg, les VL revendiquent le siège de la nouveauté.  Ce parti du centre au programme concis, apparemment très proche des Verts de gauche, pourrait être une alternative pour les électeurs modérés voulant du changement. Des électeurs qui voudraient une ville sans parti dominant au Conseil communal, qui abhorreraient un Conseil communal avec quatre élu-e-s de gauche, et peut-être même sans femme. Au Conseil général, ils présentent une liste de 9 candidat-e-s apparemment très motivé-e-s.

Atouts : la nouveauté d’une belle équipe, une alternative centriste et écologique au pouvoir de gauche

Faiblesses : l’inexpérience politique et idéologique, peu de personnalités connues

 

Le PLR et l’UDC

Les deux partis de droite sont en crise dans notre ville.

L’UDC d’abord, parce que Marc Arlettaz ne se représente pas et que seul Thierry Brechbühler est en lice pour garder le siège. Tâche difficile avec une petite liste de sept personnes pour le Conseil général où ne figurent plus Marc Schafroth, Marc Arlettaz ou Hugues Chantraine, des moteurs du parti. En effet, comment faire comprendre à une base déboussolée depuis la perte du siège au Conseil national qu’il faut voter compact une liste… avec un seul nom ?

Le PLR ensuite, qui a été miné par la rigidité permanente de Sylvia Morel, battue le 11 mars lors de l’assemblée générale du parti, juste avant le confinement. Elle n’a jamais voulu abandonner son poste, elle a entraîné dans sa chute quelques-uns de ses fidèles comme Christophe Ummel, son infatigable porte-parole au Conseil général. Quand il parlait, il parlait pour celle qui n’a jamais voulu nommer un-e chef-fe de service de l’économie. Cependant le PLR présente une liste de 41 candidat-e-s pour le Conseil général avec certes un renouvellememt mais aussi beaucoup de personnalités qui font de la politique depuis longtemps,

La lutte pour la succession de Sylvia Morel se jouera sûrement entre les deux prétendants qui attendent leur tour depuis des années : l’ancien chef de service des relations extérieures Jean-Daniel Jeanneret, « Monsieur Unesco », qui a en horreur la gauche « bien-pensante » et les musées de la ville; et l’actuel bras droit de Théo Bregnard aux Affaires culturelles, Xavier Huther, qui s’occupe justement de la gestion de l’accueil dans les musées !

Ils sont de fortes et compétentes personnalités dans leurs domaines, mais assez clivantes, avec une notoire difficulté à travailler en équipe. Les coups de crayon vont pleuvoir sur la liste PLR, ce qui pourrait favoriser l’élection de la candidate Crystel Graf, inexpérimentée certes, mais jeune et femme…

 

 

 

3 commentaires

  1. Bonjour Daniel,

    Petite remarque formelle d’abord: il y a un « i » de trop dans la citation de M. Hermann (« qiui »).

    Autrement, je trouve l’analyse intéressante. Je suggère néanmoins d’ajouter quelques réflexions sur:

    – Les quelques pages du programme du PS, ainsi que leur liste non complète pour le CG;
    – La liste pleine du PLR;
    – La liste pleine des Verts;
    – Le potentiel report de nombreuses voix de l’UDC au vu de la faible liste au CG.

    Je trouverais par ailleurs intéressant de développer en quoi la « stabilité politique » du PS peut être bénéfique (car elle entraîne aussi un bon nombre de casseroles), et ce qui est entendu par « dogmatisme idéologique » du POP, définition toute personnelle s’il en est (ce sont toujours les autres qui sont dogmatiques).

    Bonne journée,

    Nicolas

    1. Cher Nicolas, je te remercie de ta lecture attentive. Comme le programme du POP, cet article est évolutif et j’ai tenu compte de tes suggestions. Je ne m’exprime pas strictement au nom du PS mais en observateur de gauche plurielle, comme elle devrait l’être pour se débarrasser une bonne fois pour toute de l’UDC au CC. Ma définition du dogmatisme de quelques rares popistes est tout aussi personnelle que tes allusions aux casseroles du PS. Marmites, casseroles, moules à tartes sont moins essentiels que la pizza qu’on mettra dans le four !

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