Ce n’est pas que je sois un fanatique du Valais, paradis du soleil miné par un urbanisme délirant sans foi ni loi, en plaine comme en montagne. Mais les vignes jaunissantes de l’automne restent un havre d’équilibre pour le promeneur.
Les vignobles de Conthey et Vétroz sont les plus étendus en surfaces moyennement pentues aisément parcourantes ces jours de chaleur où les vendanges ne sont pas terminées.
Magie d’un terroir avec de minuscules parcelles productrices de cépages variés : chasselas, petite arvine, johannisberg, muscat et surtout, sur 1,3 hectare, l’unique amigne de Vétroz. En rouge, syrah, pinot, humagne et autres dont on ne peut, sur cette image, reconnaître les caractéristiques.
C’est donc un vignoble de proximité dans les coteaux, dont la lecture intime est impossible au profane. Seul le vigneron du cru saura dire quoi et à qui.
C’est ce sentiment d’impénétrable qui me séduit dans ce pays dont les codes sont complexes.