Il y a quelques semaines, l’UDC neuchâteloise a choisi une personne compatible avec la modération, Thierry Brechbuhler, pour être candidat sur la liste commune PLR-UDC-Centre en vue des élections au gouvernement les 23 mars et 13 avril 2025. Au même moment, comme pour savonner la planche de M. Brechbuhler, le président cantonal de ce parti – parti qui refuse en Suisse qu’on l’affuble de l’étiquette de « parti d’extrême-droite » -, se met à poster sur Facebook des textes violents, stigmatisant des communautés : les personnes LGBT, les étrangers. En cela, il rappelle son ancien collègue Jean-Charles Legrix, conseiller communal chaux-de-fonnier de 2010 à juin 2016, date où son extrémisme stigmatisant lui a coûté sa réélection par la population chaux-de-fonnière.
Monsieur Nils Rosselet-Christ, comme son collègue argovien Andreas Glarner ou son ancien collègue Oskar Freysinger, est un adepte de la stigmatisation gratuite destinée à galvaniser ses troupes. Croit-il, lui le bon croyant !
Dans ce sens il est un admirateur déclaré de Donald Trump, comme son post du 27 novembre le déclare explicitement. Il s’en prend aux « lobbys LGBT » à « une gauche obsessionnelle et déracinée ». Il parle de « l’immonde déconstruction des valeurs de la famille, de la propagande de la folie du genre ».
Le document ici en lien détaille comment des internautes ont réagi et comment, lui, a répondu. On retiendra que pour lui, « l’extrémisme, c’est normaliser une réthorique haineuse, raciste et sexiste à l’égard des hommes hétérosexuels et de peau blanche qu’on accuse de tous les maux de la planète ».
Tout récemment, il s’en est pris à un des partis qu’il déteste sûrement le plus, les Vert’libéraux. Il revendique « la tolérance et le vivre-ensemble » pour stigmatiser une élue zurichoise, Sanja Ameti, qui a commis une grosse erreur de gamine en prenant pour cible une image de Vierge Marie lors d’un exercice dans un stand de tir.
C’est une personne « abjecte », de surcroît « d’origine étrangère », une christianophobe. Pourtant Madame Ameti avait perdu son poste de travail et démissionné de la vice-présidente de son parti. Elle ne mérite pas pareille haine.
On passera sur la falsification des données, coutumière de ce parti, pour distiller sa xénophobie, d’ailleurs revendiquée publiquement par certains.
Et on conclura qu’avec un tel président cantonal clivant, le candidat Brechbuhler a deux solutions : se taire et de facto accepter cette idéologie haineuse (bonjour les dégâts s’il devient ministre de la formation ou de la sécurité) ou s’en distancer avec ses alliés PLR et centriste et donc demander le silence provisoire de ce président encombrant qui ne distille rien d’autre que la haine perpétuelle depuis des années.
Naviguer entre deux eaux coulerait Thierry Brechbuhler !
Les partis de droite ne peuvent se contenter de leur première image de campagne pour se dédouaner de leur allié extrémiste. La beauté de la Vénus de Botticelli commence déjà à prendre une allure nauséeuse.
Addendum
Pour éclairer davantage la personnalité de M. Rosselet-Christ, je dois expliquer qu’après la non-réélection de son ami Jean-Charles Legrix, il a mis sur FB ce post injurieux à mon égard le 8 juin 2016, deux jours après les élections communales. A l’heure actuelle, tous les principaux élu-e-s UDC de Suisse romande sont bloqué-e-s par moi sur Facebook.
Ce fut alors un tombereau d’injures à mon égard par des internautes ! Avec parfois des commentaires.
J’ai alors mandaté Me Pierre Bauer pour intimer M. Rosselet-Christ de retirer son post et pour porter plainte contre les deux internautes les plus injurieux.
Dès réception de cette lettre recommandée, un matin à 7 h 50, l’élu UDC, m’a téléphoné avec une voix contrite et a retiré son post.
L’une des deux personnes (la seconde citée par Me Bauer) sous la menace d’une condamnation, est parvenue avec moi à un accord et a versé 200 francs à Amnesy International.
L’autre a prétexté devant la procureure qu’elle n’était pas l’auteure du commentaire car elle se serait trouvée au Togo ! Elle a été condamnée le 1er février 2017 à dix jours amende à CHF 40.- pendant 2 ans avec sursis et à CHF 300.- de frais.









Merci Daniel Musy pour cet éclairage.
personnellement je ne pense pas qu’un.e membre de l’UDC puisse être modéré.e, sinon cela ferait longtemps que ce parti d’extrême droite et populiste serait scindé. En être membre c’est adhérer aussi a cette manière haineuse, brutale et mensongère de communiquer…je profite ce ce mail pour indiquer les références d’un livre qui décortique tous les procédés de l’extrême droite, dans différents pays et auxquels nous n’échappons pas, malheureusement.
« les ressorts du fascisme » Jason Stanley, éditions eliott, janvier 2022
Jason Stanley est philosophe, professeur à Yale. Le livre est très accessible.
meilleures salutations, Daniela Agustoni
Merci Daniela du commentaire. Je nuancerais car actuellement à La Chaux-de-Fonds depuis 8 ans, les élu-e-s UDC sont publiquement modérés. Qu’îls adhérent aux idées extrémistes de leur parti est sûrement un fait. D’où la position en tenaille de Thierry Brechbuher qui devra bien faire campagne et s’exprimer sur ce que tu dis !