Vignobles de la Rioja, entre intimité et gigantisme


La Rioja est une région espagnole située entre la Castille-León au sud et le Pays basque et la Navarre au nord. L’immense territoire viticole va de pair avec le gigantisme de certaines maisons de production comme Campo Viejo. Mais jamais le terroir où s’exprime à son apogée le tempranillo n’est laissé de côté dans les vins, même de base. C’est la raison de leur réputation mondiale due à leur typicité.

De Logroño, la capitale de 150’000 habitants, classée comme la ville la plus heureuse d’Espagne, on rejoint aisément les chais de la marque Campo Viejo. Autour, le paysage formé de douces collines est grandiose.

La visite de cette bodega s’apparente à un parcours dans une sorte d’usine vinicole digne d’un film de Stanley Kubrick. Des cuves avec un potentiel de vinification de 30 millions de litres, 6 millions de bouteilles Reserva et Gran Reserva, 70’000 barriques en dessous du local de ces réserves. On produit ici du vin issus de 7000 hectares appartenant à l’entreprise ou à des vignerons partenaires.

Le gigantisme technique est à la mesure du territoire à perte de vue de la terrasse de Campo Viejo.

Quand on se dit dirigé vers le nord, on arrive au village de Laguardia, un des beaux d’Espagne, appartenant déjà au Pays basque.

Le paysage est ici plus austère, devant les montagnes abruptes de la Sierra de Cantabria qui donnent sur la Navarre.

Admirons sur la route partant de Logroño un éperon rocheux dont la forme particulière lui a valu bien des légendes. Et ce n’est pas étonnant, car son nom est suggestif et invite au rêve : le Lion endormi. Il n’est pas difficile d’imaginer un félin couché lorsqu’on le regarde depuis Logroño.

Au nord de La Guardia, le grand architecte Santiago Calatrava a construit les chais des vins Ysios. Juste à côté un petit domaine de vins d’auteur, celui de Olivier Riviere. 12 bouteilles de ses vins sont maintenant dans ma cave : 6 blancs La Bastid et 6 rouges Gabaxo.

Apprécier un vin reflet d’un territoire inscrit dans notre mémoire visuelle est assurément le plaisir suprême de l’oenophile. Un plaisir intime, de proximité chaleureuse.

Cet article est dédié à mes amis de Logroño, Ruth et José, qui furent des guides attentionnés lors de mon séjour dans leur région.

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